Stéphane Duroy

UNKNOWN

02 octobre - 22 novembre 2008

Stephane-duroy-unknown-galerie-in-camera

Butte, Montana | Stéphane Duroy | 2000

Stephane-duroy-unknown-galerie-in-camera

Chester, Montana | Stéphane Duroy | 2002

Stephane-duroy-unknown-galerie-in-camera

Coney Island, Brooklyn, New York | Stéphane Duroy | 1991

Stephane-duroy-unknown-galerie-in-camera

Manhattan, New York | Stéphane Duroy | 2004

UNKNOWN

in camera c’est d’abord une volonté de défendre la photographie d’auteur

«Notre époque est saturée d’images qui engendrent la confusion, expliquent Hanane Hilmi et Jean Noël de Soye. Face à ce brouillage visuel, seule la perception personnelle d’un artiste, son regard unique, guidé par une démarche créative, reste nantie d’un pouvoir de révélation ». Ils ajoutent : « Si la photographie est un processus d’écriture du monde, le tirage, éventuellement encadré, prêt à être accroché au mur, est son aboutissement».

in camera galerie est le projet commun de deux passionnés de l’image fixe.

Hanane Hilmi, 31 ans, représentait des artistes en free-lance. Elle a collaboré à la galerie «Emotion», et à la réalisation de nombreuses expositions en France et à l’étranger. Cette expérience lui a donné l’envie de s’engager plus avant dans la photographie.

Jean Noël de Soye, photographe de reportage, est membre de l’agence Rapho. Il est l’auteur de plusieurs livres, dont « Kashir » (Actes Sud) ou « Venise » (Editions du Chêne). Son travail, publié régulièrement dans les magazines (Géo, Le Monde 2, Stern…) a été exposé dans des festivals de photographie et des galeries. En parallèle à l’ouverture de « in camera », il poursuit un projet personnel en noir et blanc sur Madagascar.

in camera, le lieu, se réfère au « huis-clos », traduction en français de ce terme emprunté à la langue anglaise. La galerie, de petite dimension, est un espace intime où le regard peut se concentrer sur les photographies aux murs. Elle est située dans une rue proche de Saint Germain des Prés, quartier historique du Paris artistique.

in camera présente une vingtaine de photographies de l’artiste français Stéphane Duroy. Alternant le noir et blanc et la couleur, les grands et les petits formats, UNKNOWN évoque sa vision de l’Amérique « ce pays fondé sur le traumatisme de l’exil transmis de génération en génération ». Stéphane Duroy est membre de l’agence Vu. Présent dans diverses collections publiques (Bibliothèque Nationale, Fonds National d’Art Contemporain, Maison Européenne de la Photographie), son travail a fait l’objet d’une rétrospective à la MEP en 2002.
UNKNOWN est exposé à Paris pour la première fois.

« Une maison abandonnée envahie par les herbes folles. Des photos jaunies où les visages commencent à s’effacer. Des arrière-cours où s’entassent les rebuts modestes d’une autre existence. Ces images somptueuses et mélancoliques ont été collectées par le photographe Stéphane Duroy aux Etats-Unis et réunies dans un livre remarquable, UNKNOWN. Filigranes Editions, 2007. Elles sont autant d’indices de ce qui fait, selon lui, la force et la faiblesse de l’Amérique : une incroyable capacité à se réinventer, mais payée au prix de l’oubli et du déracinement. Pour les exilés qui gagnent cette terre promise, la renaissance est souvent synonyme de reniement, de perte de mémoire » Claire Guillot. Le Monde

“L’enjeu de ce travail, après les tragédies de l’Europe du XX ème siècle, est d’envisager l’Amérique comme terre d’accueil, réceptacle des drames de la vieille Europe, transposition optimiste de la misère, de la brutalité des guerres et révolutions.

L’exil impose à l’homme américain une mutation radicale qui lui permet au prix d’un reniement de sa propre mémoire, d’intégrer une nouvelle conception du monde fondée sur l’éphémère, l’abandon et le mouvement perpétuel, proche du nomadisme.

Structuré par son destin d’exilé, ce peuple puisa sa force et son inventivité dans la rupture. La nostalgie devient mortifère et l’avenir trop distant pour en rêver. Il reste alors le privilège de créer l’instant et de s’adapter.

Compte tenu de la radicalité de cet engagement dans le destin d’un homme, il me semble qu’à l’échelle d’un peuple, les conséquences seront certainement surprenantes.

Ce travail photographique né d’un fort parti pris ignore les grands mouvements de cette “jeune civilisation” où information, spiritualité, environnement, culture, diplomatie, riment avec con- sommation et profit.Pour la cohérence du projet, l’investigation se limite à New York, porte de l’Amérique, et à l’état du Montana, achèvement de la lente migration vers l’inconnu”. Stéphane Duroy

En poursuivant votre navigation, vous acceptez le dépôt de cookies tiers destinés à nous permettre d’établir des statistiques de fréquentation.
En savoir plus