Edouard Boubat

Icônes et inédits

20 septembre - 03 novembre 2012

Lella, Bretagne | Edouard Boubat | 1947

La petite fille aux feuilles mortes, Paris, France | Edouard Boubat | 1946

L’arbre et la poule, France | Edouard Boubat | 1950

Icônes et inédits

in camera présente «Icônes et inédits» un ensemble de tirages originaux et de vintages d’Édouard Boubat.

Édouard Boubat est né en 1923. Il passe son enfance à Montmartre puis étudie la photogravure à l’école Estienne.
C’est après guerre, en 1945, qu’il découvre la photographie. Il vend les six volumes de son dictionnaire pour acheter son premier appareil photographique : un Rolleicord au format 6X6, et réalise sa fameuse photographie : « La petite fille aux feuilles mortes, 1946 ».
En 1947, il rencontre Lella, qui deviendra sa muse. La même année, il obtient le prix Kodak. La revue « Camera » le publie pour la première fois en 1950, année où il réalise « L’arbre et la poule », autre photographie emblématique de son oeuvre.

En 1951, Robert Delpire l’invite à exposer à la librairie la Hune, à Paris, aux côtés de Brassaï, Doisneau, Izis et Fachetti. Les tirages présentés sont remarqués par Bertie Gilou, directeur artistique de la revue Réalités. Édouard Boubat commence alors une longue collaboration avec ce magazine. De 1952 à 1967, il voyage et réalise de nombreuses photographies à travers le monde.

Il redevient photographe indépendant en 1967 et collabore avec l’agence de presse Rapho.
En 1971, il est l’invité d’honneur des Rencontres d’Arles, où il obtiendra le Grand Prix du livre en 1977 pour « La survivance ». Il recevra le Grand Prix national de la photographie pour l’ensemble de son œuvre en 1984, et le prix de la Fondation Hasselblad, en 1988.
Jacques Prévert, son ami, le surnommait « le correspondant de paix », et Robert Doisneau a dit à son propos : « De ce monde déchiqueté, Édouard Boubat nous révèle les surprenants instants de plénitude »
Édouard Boubat décède le 30 juin 1999, à l’âge de soixante-quinze ans.

“Je regarde chaque matin, comme un paysan, le ciel gris et blanc de Paris. Je me réveille avec un soleil prometteur. Réveil de chambres d’hôtel, partout seul, dans une ville inconnue, bruits de la rue, cris des enfants, marchands, cloches, odeurs de fritures, camions d’ordures, musiques et radios.
Réveil du voyageur qui prépare sa valise: vêtements, films, Leica noir et usé. Je me réveille enfant, comme au premier jour… je n’ai rien appris.” Édouard Boubat

“Ce qu’il y a de plus beau en photo c’est le moment de la prise de vue. Au moment où je fais un portrait ou un paysage, Boubat n’existe plus. Le secret, le voilà : il n’y a plus de Boubat […], dans ce moment très court nous faisons partie d’un tout, nous ne sommes plus séparés du paysage, de la personne devant nous.”
Édouard Boubat. Extrait de Entre Vues, de Frank Horvat, 1986

Les photographies d’ Édouard Boubat sont présentes dans de nombreuses collections publiques et privées.

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