Thomas Vandenberghe

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11 décembre - 05 mars 2022

Ce qui reste | Thomas Vandenberghe | 2016

A la folie | Thomas Vandenberghe | 2015

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A la folie | Thomas Vandenberghe | 2015

The well gardened mind | Thomas Vandenberghe | 2020

Vue de l’exposition Thomas Vandenberghe, 2021

Vue de l’exposition Thomas Vandenberghe, 2021

Vue de l’exposition Thomas Vandenberghe, 2021

Vue de l’exposition Thomas Vandenberghe, 2021

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En une trentaine de tirages uniques, Thomas Vandenberghe, né en 1985 à Gand (Belgique), s’attache à montrer comment la photographie est une écriture en mouvement et le tirage son support idéal.

La photographie n’est pas une illusion pour Thomas Vandenberghe qui l’a fréquentée très tôt, à l’âge des vélos freestyle, des amours naissantes et des muses mutines. Elle fait partie de lui, intégralement. « Chaque photographie que je prends vient de mon propre monde », précise-t-il d’emblée. Un monde proche de notre monde réel, et simultanément si différent qu’on pourrait croire que cet artiste belge, né le 19 septembre 1985, à Gand, en Flandre- Orientale, vient vraiment d’ailleurs ? Mais d’où ?

Peut-être de sa chambre noire, son « terrain de jeu ». Un endroit « magique », ajoute-t-il, où « le processus chimique provoque coïncidences et surprises. » Là, oubliant la litanie des idées reçues, tout l’incite à croire en lui, à ce qu’il voit et ressent à ce moment-là. C’est cette spontanéité qui étonne et bouleverse, car elle fait écho à quelque chose de très intime. Comme s’il avait réussi à traduire intuitivement des vagues de sentiments, de ruptures et d’expériences communes. A libérer des pensées teintées de charmes plus ou moins vénéneux. Mais comment fait-il ?

Il s’approprie le tirage. Il ne craint pas de le transformer. Il s’en détache pour mieux le partager et lui redonner vie. Et, pourquoi pas, une interprétation nouvelle. C’est l’art du dialogue imaginaire en version Vandenberghe : « On peut toucher un tirage, le faire circuler, le regarder et écrire dessus. Une impression papier peut prendre n’importe quelle forme : déchirée, brûlée, coupée et collée… Chaque photographie a sa propre échelle et son propre choix de papier. L’impression reste la base de mon travail. Tout peut arriver une fois que c’est sur le papier. Pour moi, l’impression sur papier est la nature même de la photographie. »

Thomas Vandenberghe sait qu’il a le pouvoir de déformer la réalité, de « rendre belles les choses laides et vice- versa ». Il raconte des histoires dont lui seul connaît le début et la fin, et qu’il expose, non à contresens, mais dans un contexte qui n’exclut aucune possibilité d’assemblage. Il apprécie la sincérité. Il aime aussi que ses histoires sur papier soient comme des instantanés de vérité. S’y retrouve donc ce qui le constitue, des gestes sûrs et des frémissements, des flashes et des silences, des peaux nues et des fleurs fugitives.

Ses photographies sont comme un petit feu d’artifices ; des papillons découvrant la nuit ; des messages fiévreux cachés sous des images parfois crues, mais jamais cruelles. Il est ce jeune photographe qui absorbe à son tour ce monde en mouvement où tant d’autres, « de Robert Frank à Araki, ont laissé des traces ».

Brigitte Ollier, novembre 2021

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