Emi Anrakuji est née en 1963. Elle vit et travaille à Tokyo, où elle a étudié la peinture à l’Université d’art et de musique de Musashino.
Dans les années 1980, elle a eu une tumeur cérébrale et a mis 10 ans pour se rétablir. Pendant cette longue convalescence, elle apprend la photographie en autodidacte.
Depuis 2001, son travail a été montré plusieurs fois au Japon, en Corée, en Grande Bretagne et aux Etats-Unis et a fait l’objet de nombreuses publications.
Son thème de prédilection est l’étude de la femme japonaise dans une société dominée par les hommes. Elle réalise des autoportraits et se met en scène dans différentes séries.
Emi Anrakuji crée un labyrinthe photographique fascinant où des images de son corps se mêlent à toute sorte d’objets du quotidien.
Dans Chasm, une série d’images sensuelles de son corps sans visage, Emi Anrakuji se photographie dans des actions prosaïques : elle se lave les cheveux, se déshabille, examine son corps. On l’aperçoit à travers une étroite ouverture dans le noir comme dans une rêverie lyrique.
Emi Anrakuji ne se laisse jamais aller à l’hédonisme exhibitionniste. Elle crée un langage corporel sophistiqué avec sa silhouette élancée et ses longs cheveux qu’elle utilise pour montrer la beauté envoutante de l’impur et du banni.